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Le rayonnement du charisme des SCJM face au Covid-19 ! (Suite)

10/05/2020

Ranchi

Il y a quelques jours, je me rendais dans une boutique médicale quand j’ai été arrêtée par une pauvre dame qui avait l’air épuisée et troublée. Elle m’a dit qu’elle avait deux enfants et qu’elle n’avait aucun moyen de faire vivre la famille pendant le confinement. Elle m’a également dit qu’il y avait beaucoup de gens dans les environs qui n’avaient pas de travail et donc pas d’argent pour acheter de la nourriture pour la famille. Des larmes ont coulé sur ses joues pendant qu’elle racontait et je me suis sentie émue. Sur le chemin du retour, je n’arrêtais pas de réfléchir à la manière de les aider. De retour en communauté, lorsque j’ai partagé mon expérience avec mes consœurs, elles ont été émues elles aussi et ont suggéré qu’avec l’aide de la population locale, nous pourrions faire une enquête sur la zone où se trouvaient les personnes les plus touchées et ensuite faire quelque chose pour elles afin de lutter contre cette pandémie pendant cette période de confinement.

Des gens - y compris la dame qui m’avait parlé - vivaient dans de petites chambres louées, miteuses, sans même le nécessaire fondamental pour vivre. Avec l’aide de quelques hommes d’affaire locaux, nous avons préparé des paquets de produits alimentaires de base qui aideraient une famille à survivre. Il était obligatoire d’informer la police locale et les autorités civiles avant de distribuer des produits alimentaires aux habitants des villages. La police a été très heureuse et nous a soutenus lorsque notre plan d’aide aux gens leur a été présenté. Ainsi, après avoir rempli les formalités, certaines d’entre nous se sont rendues dans les villages et ont distribué les paquets aux plus nécessiteux. Les gens se sont précipités vers nous de tous les coins de rue car ils attendaient de la nourriture. Le jour suivant, j’ai vu beaucoup d’enfants et de femmes rassemblés devant notre porte. Je savais que c’était pour la nourriture car ils en avaient entendu parler par d’autres. J’ai eu pitié d’eux car aucun d’entre eux n’avait de masque ni de gants. Leur préoccupation était la nourriture ; la menace du coronavirus n’avait pas d’importance pour eux. Il leur était très difficile de garder la distance sociale nécessaire car ils étaient préoccupés par l’idée d’obtenir de la nourriture. Je pouvais découvrir l’anxiété sur chaque visage alors qu’ils attendaient les paquets de nourriture. Puis, j’ai vu le sourire sur leurs visages et le regard de soulagement lorsqu’ils recevaient ce qu’ils attendaient. D’autres personnes ont commencé à venir ; le besoin était plus important que ce que nous avions calculé. Le problème doit être abordé et résolu et j’ai ressenti le besoin de travailler plus dur.

Plus tard dans la soirée, en repensant à l’expérience de la journée, je me suis émerveillée de la façon dont un petit acte de charité a apporté une telle joie et un tel bonheur dans la vie de certains de nos concitoyens. Ce sourire sur ces visages autrement inquiets suffit pour nous stimuler !

Envoyé par Sr Cresentia Xalxo


Province néerlandophone

Alors que le Covid-19 fait rage dans notre pays, laissant une traînée dévastatrice de morts, de souffrance et de chagrin, nous pouvons discerner des signes d’espoir et de générosité plus ou moins importants dans nos communautés et dans notre entourage.

Avant tout, nous sommes toutes reconnaissantes pour les nombreuses initiatives prises pour nous offrir une nourriture et une aide spirituelles, alors que les célébrations liturgiques nous manquent. La plupart de nos communautés ont appris à gérer le "livestream", Youtube et les sites web projetés à la télévision. Nous sommes extrêmement reconnaissantes aux évêques belges et au personnel de "Kerknet" (le site web de l’église flamande), qui nous offrent de nombreuses initiatives, montrant ainsi qu’ils sont de très bons bergers. Notre propre mini-site sur Kerknet a également apporté sa contribution afin d’alléger les effets de la solitude et de l’anxiété. Nous faisons l’expérience de ce que le monde "virtuel" n’est pas dénué de sens !

Outre les soins pour les besoins physiques et psychologiques de nos Sœurs fragiles, les coordinatrices de nos communautés offrent un apport spirituel et des informations, en particulier à celles qui sont confinées dans leur chambre en quarantaine. Sœurs Sushila et Noreen, les membres de la future communauté internationale, offrent généreusement leurs services aimants aux Sœurs de Melle et apprennent un peu de néerlandais.

Plusieurs communautés ont pris des initiatives afin d’alléger le fardeau de l’isolement, vécu par les personnes vivant dans une maison de retraite. Elles ont fait des cartes de vœux pour les résidents. Une communauté leur a transmis le message : "Gardez courage, tout ira bien un jour" et y a inséré des biscuits faits maison. Les Sœurs, étant elles-mêmes résidentes, ont fait l’expérience de multiples marques d’attention « plus douces que le miel » !

Nous remarquons que nous, religieuses, ne sommes pas les seules à donner de petits signes de gentillesse, de solidarité et de générosité. Nous voyons avant tout - et nous en sommes reconnaissantes - le travail et les efforts incessants de nos collaborateurs : le personnel infirmier, les personnes qui aident à l’entretien, le personnel administratif et les coordinatrices des communautés. Ils témoignent d’une grande compassion mais aussi d’une créativité étonnante pour résoudre tous les problèmes pratiques afin de maintenir les Sœurs en sécurité et les aider à respecter la "distance sociale".

Nous sommes émerveillées par le zèle sans faille du personnel médical, des scientifiques tels que les virologues, les épidémiologistes, sans oublier les journalistes et les politiciens.

Ce sont les "héros" les plus en vue, mais les gens ordinaires et même les jeunes offrent leur sourire et leur disponibilité pour aider : "Etes-vous dans le besoin ? ", "Puis-je vous aider d’une manière ou d’une autre ?", étaient des messages trouvés dans quelques boîtes aux lettres !

Nous nous joignons à la population locale pour manifester notre reconnaissance et notre gratitude envers ceux qui travaillent au service des malades : nous exposons des draps blancs sur un balcon, nous nous joignons à nos voisins pour applaudir, nous passons des coups de téléphone et envoyons des messages par "WhatsApp", ou nous faisons sonner la cloche de la chapelle à 20 heures, conformément à ce que les évêques ont demandé aux paroisses.

De nombreuses femmes et même quelques hommes ont commencé à confectionner des masques et certaines de nos communautés ont reçu ces articles dont elles avaient tant besoin. Certaines de nos Sœurs ont également commencé à confectionner des masques (surtout pour nos propres membres et collaborateurs), car le "Coronavirus" sera avec nous pendant très longtemps.

Enfin, la plupart d’entre nous ont remarqué que les gens sourient et hochent plus facilement la tête lorsqu’ils se rencontrent dans la rue.

Nous devons mentionner, non pas un dommage collatéral, mais un gain collatéral dans le domaine du bruit : son absence permet au chant des oiseaux de se faire entendre. Cette atmosphère de tranquillité est certainement une invitation à la réflexion et à la prière. Même la nature a bien résisté à cette crise : la pollution a sensiblement diminué et la faune sauvage est prospère. On entend à nouveau les enfants jouer en plein air, même si nous sommes conscientes que tous n’ont pas le luxe de disposer d’un jardin ni même d’une terrasse. Nous sommes préoccupées par les sans-abri et les "sans jardin" ! Pour eux, le confinement à la maison est plus éprouvant que pour la plupart d’entre nous qui avons une maison spacieuse et un jardin !

Oui, nous discernons des signes d’espoir !

Envoyé par Sr Anne-Marie Dhooghe


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