Pierre-Joseph Triest est né à Bruxelles le 31 août 1760 dans une famille aisée. Il a d’abord fréquenté l’école des jésuites à Bruxelles, puis a poursuivi ses études à Geel, en section latine. Plus tard, il a suivi pendant deux ans un cours de philosophie à l’université de Louvain. À l’âge de 22 ans, il a entamé ses études en vue du sacerdoce au séminaire de Malines : il fut ordonné prêtre en 1786.
Triest a commencé son ministère à Malines et dans les environs. En 1797, il fut nommé curé de St Peter à Renaix. C’est à cette époque qu’il refusa de prêter le serment d’allégeance à la République et décida d’entrer dans la clandestinité afin d’aider ses paroissiens dans leurs besoins spirituels. Après la signature du concordat en 1802, Triest put reprendre ouvertement la paroisse de St Martin à Renaix mais son séjour y fut de courte durée. Un an après, il fut transféré à Lovendegem, où il allait commencer l’œuvre de sa vie. Il fut ému par la pauvreté et la misère des gens autour de lui, particulièrement par la situation pénible des enfants. Aussi rassembla-t-il un petit groupe de jeunes femmes prêtes à s’adonner au soin et à l’éducation des plus démunis. Ainsi a-t-il, en 1803, posé les fondements de sa première congrégation, les Sœurs de la Charité de Jésus et de Marie. En 1806, il fut nommé membre du Comité pour le soulagement des pauvres à Gand. C’est dans cette fonction que son inspiration pastorale a commencé à se déployer vraiment. Il a consacré pratiquement tout son temps aux personnes âgées, aux pauvres mentalement faibles et aux enfants trouvés ou, en d’autres termes, à ceux pour qui la société ne semblait prendre aucun intérêt. En 1807, il fonda la Congrégation des Frères de la Charité. La mission des Frères consistait principalement à soigner les pauvres âgés et les malades mentaux. En 1825, il fonda les Frères de St Jean de Dieu qui avaient pour tâche de soigner les pauvres à domicile : cette Congrégation n’existe plus aujourd’hui. Un an avant sa mort, en 1835, il fonda les Sœurs de l’Enfance de Jésus qui devaient prendre en charge les enfants abandonnés.
La personne de P.J. Triest a marqué notre Congrégation d’une empreinte indélébile. Si Triest était un bon organisateur et un homme pratique, expert dans la manière de s’assurer l’appui des autorités civiles et religieuses, il était aussi doté d’une maturité spirituelle profonde : elle lui a permis d’élaborer pour les Sœurs des Règles bien pensées. Armé de ces Constitutions le premier fondateur d’une Congrégation religieuse depuis la révolution française s’est mis en route pour Rome afin d’obtenir l’approbation du Pape. Tout au long de sa vie, Triest ferait montre d‘un esprit tonique et d’une vision prophétique.
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